La liste des gens ci- dessous comporte uniquement des noms qui je crois sont 
les plus connus du grand public.

  Je crois que si je devais nommer ici tous ceux qui ont marque l'histoire d'Israel la liste s'etendrait presque a l'infini.

Ils ont marque l'Histoire du Pays...


Sommaire

  1. David Ben Gourion

  2. Chaim Weisman

  3. Theodor Herzl

  4. Yitzhak Rabin

  5. Moshe Dayan

  6. Golda Meir

  7. Menachem Begin


David Ben Gourion

                 
1886-1973

 David Ben-Gourion, né dans la ville de Plonsk en Pologne, en 1886, était le sixième enfant d'une famille  imprégnée de sionisme. Son père, professeur d'hébreu, était un vétéran des précurseurs du sionisme moderne - Hibbat Zion (les Amants de Sion). Ben-Gourion, ou David Green comme il s'appelait avant d'hébraïser son nom, reçut une éducation juive "moderne" dans un cheder (école primaire) où l'on enseignait des matières laïques parallèlement aux études religieuses.

Les qualités de direction et les penchants politiques de Ben-Gourion se manifestèrent très tôt. A l'âge de 14 ans, il organisa un groupe de jeunes pour constituer l'association Ezra qui avait pour vocation de diffuser l'hébreu comme langue vernaculaire. A 17 ans, il rejoignit le Poalei Zion (Travailleurs de Sion) - l'une des premières structures politiques du sionisme socialiste - un parti qui allait dominer l'élaboration politique et sociale du sionisme pendant des décennies, principalement sous sa direction.

Considérant le sionisme comme une doctrine qu'il fallait personnellement mettre en pratique en immigrant dans le Pays d'Israel, il s'installa en Palestine en 1906, travaillant dans les orangeraies et les vignobles des exploitations agricoles juives créées deux décennies plus tôt par les premiers sionistes, ainsi que dans le gardiennage en Galilée.

Ben-Gourion écrivit à son père des lettres poétiques et polémiques décrivant la beauté du pays - déclarant dans l'une de ses lettres que "le peuplement du pays - tel est le seul sionisme véritable; tout le reste n'est qu'une illusion, verbiage creux et simple passe-temps"; il cachait par ailleurs les difficultés comme les accès de malaria et la faim. Parfois pendant des jours, voire des semaines, il devait se contenter d'une pita par jour ou moins. Mais lorsque son père lui envoya dix roubles, Ben-Gourion, par fierté personnelle et nationale, choisit de renvoyer l'argent, affirmant qu'il n'en avait pas besoin.

Durant les quatre années qu'il passa "sur la terre", Ben-Gourion était déjà plongé dans la politique travailliste et il devint membre du comité central du Poalei Zion. En 1910, il entra dans l'équipe rédactionnelle du journal du parti à Jérusalem et commença à signer ses articles "David Ben-Gourion".

En 1912, quatre ans après la révolution des Jeunes Turcs, Ben-Gourion et une poignée d'autres militants du Poalei Zion allèrent étudier à l'Université d'Istanbul - espérant développer des liens avec les élites et modifier la politique ottomane antisioniste. Ses études furent brutalement interrompues par le déclenchement de la Première Guerre mondiale au moment où il passait ses vacances d'été en Galilée. L'année suivante, il fut expulsé de Palestine par le gouvernement ottoman - ainsi que d'autres militants sionistes dont Yitzhak Ben-Tzvi (second président d'Israël).

En arrivant à New York en 1915, Ben-Gourion consacra les deux années suivantes à constituer la "section américaine" du sionisme travailliste. C'est à cette époque qu'il rencontra et épousa Paula. Ben-Gourion était initialement opposé à une unité militaire juive au sein de l'armée britannique, à l'instar du "Corps des muletiers de Sion" de Jabotinsky, craignant qu'elle ne mette en danger la communauté juive de Palestine. Cependant, sous l'impact de la Déclaration Balfour de 1917, il changea d'avis et s'associa à l'appel de Jabotinsky en faveur de la création de bataillons juifs au sein de l'armée britannique pour libérer la Palestine de la domination turque. Il fut lui-même volontaire, servant en Egypte dans l'un des trois bataillons juifs - le 39e régiment des fusiliers royaux.

En 1921, Ben-Gourion fut élu secrétiare-général de la Histadrout, la Fédération générale du travail, créée l'année précédente. Il occupa ce poste jusqu'en 1935, pendant ce que furent les années de formation de la Histadrout. Sous sa direction dominante et parfois dominatrice, la Histadrout créa nombre d'institutions économiques et sociales qui allaient marquer la société israélienne pendant plusieurs décennies. Les réunions interminables étaient monnaie courante ; lorsque Ben-Gourion rencontrait une opposition à ses vues, il présentait sa position et la répétait sans relâche - parfois pendant une série de réunions - jusqu'à ce que les sceptiques soient convaincus ou du moins conduits par la lassitude à se soumettre.

Ben-Gourion orchestra ainsi la création de la hevrat ovdim (association des travailleurs), un réseau d'organisations et d'entreprises gérées par la Histadrout qui mirent en oeuvre l'expansion du peuplement rural coopératif et de travaux d'infrastructure, développèrent des industries et créèrent des cadres culturels, des services de santé et même leurs propres institutions financières. Parallèlement aux fonctions de syndicat de la Histadrout, ce réseau, fondamentalement, fournit l'infrastructure d'une nouvelle société et de l'Etat en chantier.

En 1930, Ben-Gourion joua un rôle central dans le regroupement des grandes tendances travaillistes en un appareil politique hautement efficient - le Mapaï, un parti politique qui allait guider et gouverner la société israélienne durant les premières décennies décisives de l'Etat, avec Ben-Gourion à sa tête. En 1935, le sionisme travailliste était la composante la plus importante de l'Organisation sioniste mondiale, et le Mapaï put nommer Ben-Gourion au poste-clé de président de l'exécutif de l'Agence juive - l'instrument du mouvement sioniste pour le peuplement - poste qu'il occupa jusqu'à la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Ben-Gourion avait une conscience aiguë de sa place dans l'histoire - classant méthodiquement la documentation relative à son immense activité. A lui seul, son journal personnel comprend des centaines de milliers de pages. Animé à la fois par un désir de diriger et d'apprendre, il était très cultivé - en particulier en histoire et en philosophie politique et religieuse - et sa bibliothèque personnelle comptait quelque 20 000 volumes. Approfondissant les domaines qui le captivaient, Ben-Gourion acquit la maîtrise du grec pour lire Platon dans le texte.

Après les émeutes arabes en Palestine, la Commission Peel de 1937 proposa un partage du pays qui accordait aux Arabes la "part du lion" de ce qui restait de la Palestine du Mandat après la création de la Transjordanie en 1922. Le monde juif était en émoi. Cependant, Ben-Gourion, qui considérait qu'un minuscule Etat juif constituait le fondement et le levier de la réalisation des aspirations sionistes, mobilisa toute son influence pour empêcher le rejet du plan par le mouvement sioniste. Lorsque la direction sioniste accepta le plan à contrecoeur, les Britanniques décidèrent de ne pas l'appliquer. Le Livre blanc de 1939 - qui restreignait l'immigration juive et le droit des juifs d'acquérir des terres en Palestine - fut considéré par Ben-Gourion comme une trahison flagrante de la Déclaration Balfour. Néanmoins, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, il résuma la politique sioniste générale en disant : "Nous aiderons les Britanniques dans la guerre comme s'il n'y avait pas de Livre blanc et nous lutterons contre le Livre blanc comme s'il n'y avait pas la guerre". Des dizaines de milliers de juifs palestiniens s'enrôlèrent volontairement dans les forces britanniques, tandis que le peuplement et l'immigration se poursuivaient - au mépris du Livre blanc.

En 1942, Ben-Gourion contribua à la rédaction du Programme de Biltmore - une nouvelle plate-forme du mouvement sioniste - qui réclamait une immigration juive de masse et, pour la première fois, se prononçait publiquement en faveur de la constitution d'un Etat juif en Palestine. L'adoption du programme constitua un changement majeur dans le mouvement sioniste - le début de la prédominance de la ligne militante de Ben-Gourion et le rejet du "gradualisme" défendu par Chaïm Weizmann (président de l'Organisation sioniste mondiale) qui avait dirigé les efforts sionistes depuis plus de deux décennies et était le principal porte-parole du courant sioniste.

Lorsqu'après la guerre le nouveau gouvernement élu en Grande-Bretagne refusa d'abolir le Livre blanc, même après la tragédie de la Shoah, la confrontation avec les Britanniques devint inévitable. En 1946, Ben-Gourion assuma la charge du portefeuille de la défense à l'exécutif de l'Agence juive et mena la lutte contre les Britanniques - défiant le blocus instauré par eux pour empêcher une immigration juive d'envergure, intensifiant les activités de peuplement et, par la suite, remettant en question l'autorité britannique.

La détérioration de la situation conduisit la Grande-Bretagne à porter la question de la Palestine devant les Nations unies - une démarche qui culmina le 29 novembre 1947 avec le plan de partage de l'Assemblée générale de l'ONU. Le 14 mai 1948, veille de l'expiration du Mandat britannique, Ben-Gourion - alors à la tête du gouvernement provisoire - proclama la création de l'Etat d'Israël. Ben-Gourion dirigea et assura le passage d'une force militaire clandestine en une armée régulière, démantelant les groupes armés politisés existant avant la création de l'Etat pour constituer une armée unie, apolitique - les Forces de défense d'Israël. Sa direction militaire consista en un rare mélange de pragmatisme et d'esprit visionnaire. Sa détermination fière, audacieuse et résolue, son organisation dynamique et ses actions, liées à une foi profonde et quasi-mystique dans la jeunesse israélienne, jouèrent un rôle décisif dans la conduite de la guerre d'Indépendance et ses conséquences. Israël sortit victorieux de la guerre mais paya un prix terrible : 6 373 tués, soit près de 1 % de la population.

Durant les cinq premières années de l'Etat, en tant que premier ministre, la direction énergique et charismatique de Ben-Gourion permit une immigration de masse qui doubla la population en quatre ans ; il affecta la majeure partie des ressources limitées de la nouvelle nation à l'intégration des immigrants tout en assurant l'avenir des régions isolées par la création de nouvelles localités. Il institua également un système d'écoles publiques. En tant que ministre de la défense, il façonna le caractère et la structure de l'armée.

Sur les questions internationales, Ben-Gourion exposa sa carrière politique pour contraindre la nation à l'approbation de l'accord hautement controversé signé avec l'Allemagne de l'Ouest concernant les réparations. Il conduisit le pays à adopter une orientation pro-occidentale - évolution stratégique qui prépara l'alliance avec la France et le Royaume-Uni dans les années 1950 et 1960, consolidant la position d'Israël dans les domaines diplomatique, économique et militaire.

Au cours des années 1960, Ben-Gourion demeura la personnalité dominante de la vie publique en Israël, en tant que premier ministre et/ou ministre de la défense. Même durant deux brèves périodes durant lesquelles il se retira de la vie politique active, dans les coulisses, son influence demeura écrasante. En 1953, épuisé par des années d'un intense service public, Ben-Gourion démissionna du gouvernement, choisissant de s'installer dans le kibboutz Sdé Boker dans le Néguev - pour donner l'exemple à la jeunesse israélienne. Avec son ton bourru si caractéristique et sa façon dogmatique, il réprimanda son équipe qui avait les larmes aux yeux : "Au lieu de pleurer, vous feriez mieux de venir avec moi !"

Deux ans plus tard, il retournait à la vie politique en tant que ministre de la défense, après le "raté" des services de renseignement ("l'Affaire Lavon"). Après les élections de 1955, il redevint premier ministre. Réévaluant la politique militaire, il se fit l'avocat de ripostes plus résolues contre les terroristes qui franchissaient les frontières et adopta une stratégie fondée sur une étroite coopération avec la France, qui dura plus d'une décennie. La campagne du Sinaï de 1956 - en dépit du retrait israélien du Sinaï par suite des pressions internationales - amena l'arrêt des actes de sabotage et des attentats terroristes perpétrés contre les localités du sud, et mit fin au blocus illégal imposé par les Egyptiens aux navires israéliens dans la mer Rouge.

La personnalité complexe de Ben-Gourion associait une realpolitik prophétique et des vues plus que simplistes. En 1952, en visite dans le Néguev, il demanda à un officier du génie s'il serait possible de remplir d'eau le cratère de Ramon - une gigantesque formation rocheuse naturelle dans le désert du Néguev... Mais, en 1947, il avait fait pression pour l'achat d'armement lourd - artillerie et aviation - quand d'autres pensaient en termes d'infanterie légère.

En 1963, Ben-Gourion démissionna une fois de plus du gouvernement pour protester contre les aspects moraux de "l'Affaire Lavon". En 1965, il soutint une réforme électorale et la formation d'une nouveau parti politique, le Rafi. Les deux initiatives s'avérèrent impuissantes à le ramener au pouvoir. Ben-Gourion demeura membre de la Knesset jusqu'à son retrait de la vie publique en 1970, à l'âge de 84 ans.

Ben-Gourion, l'une des personnalités les plus influentes du sionisme moderne, est mort en 1973 et est enterré à Sdé Boker.

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Chaim Weizmann

1874-1952
 

  Chaïm Weizmann est né en 1874 à Motol - un petit shtetl (bourgade) isolé situé dans une région marécageuse et terne, à quarante kilomètres de Pinsk. Troisième de douze enfants, Weizmann grandit dans une famille animée, imprégnée de tradition juive. C'est un enseignant du cheder (école primaire) qui l'initia aux sciences naturelles en les introduisant subrepticement aux côtés des études juives. Weizmann quitta la maison à l'âge de onze ans pour être interne au lycée de Pinsk - une démarche rare à l'époque.

A l'âge de 18 ans, ses aptitudes pour la science le conduisirent en Allemagne où il étudia la biochimie dans l'un des établissements scientifiques les plus prestigieux d'Europe - l'Ecole polytechnique de Berlin. C'est dans cette ville qu'il fréquenta pour la première fois les cercles intellectuels sionistes et qu'il adhéra aux idées d'Ahad Haam - une forme de "sionisme spirituel" qui soutenait que la Palestine devait constituer un centre spirituel pour le judaïsme. Cette philosophie devait inciter Weizmann à défendre l'idée d'une Université juive à Jérusalem. Par la suite, il fut influencé par le "sionisme politique" de Théodore Herzl, qui mettait l'accent sur l'obtention d'une charte internationale en faveur du peuplement juif de la Palestine. Weizmann devint un membre actif, puis une personnalité-clé du mouvement sioniste - durant toute une vie caractérisée par des relations complexes, et parfois orageuses, avec des sionistes moins modérés.

En 1901, Weizmann reçut son doctorat de l'Université de Fribourg en Suisse, et commença sa carrière universitaire à Genève. Dès lors, Chaïm Weizmann répartit sa vie entre une féconde carrière scientifique et une très intense activité sioniste.

Weizmann se montra critique à l'égard de Herzl qui privilégiait les formes extérieures de la diplomatie en tant que moyen de réaliser les objectifs du sionisme, qualifiant ces efforts de "naïfs et voués à l'échec". Le sionisme, estimait-il, ne pouvait reposer seulement sur la stature politique individuelle de quelques personnalités introduites dans les cours d'Europe ; il devait se fonder sur le développement d'institutions culturelles, éducatives et sociales dans la patrie juive, dans le cadre de l'édification concrète d'un Etat.

En 1904, Weizmann quitta Genève pour l'Angleterre où il poursuivit sa longue carrière de chercheur à l'Université de Manchester, mêlée au militantisme sioniste en Angleterre. Son approche empirique le conduisit à épouser un sionisme fondé sur une synthèse entre l'activité diplomatique et l'activité de peuplement. Il soulignait que même si l'on parvenait à obtenir une charte en faveur du peuplement en Palestine, elle serait sans effets si elle ne pouvait compter sur une société juive en émergence, enracinée dans la terre de Palestine. Bien que n'étant pas socialiste, Weizmann soutenait vigoureusement la forme de peuplement collectiviste (le kibboutz).

Afin de gagner des sympathies pour les aspirations juives du retour à Sion, Weizmann commença à cultiver les contacts avec les membres du gouvernement britannique, les "décideurs" de l'époque. Sa diplomatie personnelle se caractérisait par un esprit raffiné et une faculté intuitive pour présenter la cause sioniste en des termes qui trouvaient un écho chez son interlocuteur - qu'il s'agisse d'un aristocrate anglais ou d'un juif du shtetl. Ainsi, en 1906, lorsque Lord Balfour, perplexe, l'interrogea sur le rejet par les sionistes du programme de l'Ouganda, Weizmann - qui s'était opposé à la proposition du sixième Congrès sioniste (1903) d'établir provisoirement les juifs d'Europe de l'Est en détresse en Ouganda - demanda à l'homme politique britannique "s'il échangerait Londres contre Paris", en rappelant que "Jérusalem était déjà juive lorsque Londres n'était qu'un marécage".

En 1916 - au milieu de la Première Guerre mondiale - Weizmann, qui effectuait des recherches en chimie à l'Université de Manchester, découvrit un procédé pour synthétiser l'acétone, un solvant utilisé dans les usines de munitions. Ses contacts avec la société de Manchester et son inspection de la production de masse de l'acétone synthétique pour les Alliés lui ouvrirent les portes des milieux gouvernementaux britanniques où il continua à se faire le porte-parole éloquent du sionisme. Les redevances de son brevet sur l'acétone apportèrent au scientifique juif la sécurité et l'indépendance financières - c'est-à-dire à la fois le confort matériel et la possibilité de se consacrer sans rémunération au sionisme, en assumant notamment la présidence du mouvement sioniste.

Weizmann avait une physionomie marquante - lourde tête chauve, profonds yeux perçants, rehaussés par une moustache et un bouc soignés - dont la présence et l'éloquence produisaient un impact durable. Lord Balfour commenta une fois, laconiquement, que "le Dr Weizmann aurait pu charmer un oiseau et lui faire quitter son arbre".

Lorsque Lloyd George, alors ministre des Munitions, fut nommé premier ministre et Arthur Balfour ministre des Affaires étrangères, les années de persuasion et de "sensibilisation" persévérante en faveur du sionisme jouèrent un rôle décisif dans la décision de la Grande-Bretagne de promulguer la Déclaration Balfour. Une rare conjonction des intérêts stratégiques juifs et britanniques, et l'empathie personnelle pour le Dr Weizmann et sa cause - fruit de huit années de ce qu'on appellerait aujourd'hui des "relations publiques" - aboutirent à ce document, approuvé le 2 novembre 1917 par le gouvernement britannique, et qui proclamait sa sympathie pour les objectifs du sionisme en Palestine.

Informant Weizmann de la décision, Lord Mark Sykes, ministre de la guerre du Cabinet, déclara : "Dr Weizmann - c'est un garçon !" De fait, ce document marquant, qui mènera à l'octroi d'un mandat britannique sur la Palestine par la Société des nations, fut une étape décisive de la naissance d'un Etat juif, et fut considéré comme la réalisation la plus remarquable de Chaïm Weizmann.

En 1918, Weizmann fut chargé de diriger la commission sioniste envoyée par la Grande-Bretagne en Palestine pour étudier le développement du pays. Il tenta également de parvenir à une coopération et à des relations pacifiques avec les Arabes qui, estimait-il, trouveraient un avantage économique dans l'entreprise sioniste. Weizmann rencontra l'émir Feisal, alors le dirigeant incontesté du nationalisme arabe naissant. Faisal promit de reconnatre les objectifs sionistes en Palestine pour autant que les objectifs du nationalisme arabe seraient atteints en Irak et en Syrie. Malheureusement, cet accord fut de courte durée.

La même année, Weizmann assista à la pose de la première pierre de l'Université hébraïque de Jérusalem et, en 1919, dirigea la délégation sioniste à la Conférence de la Paix à Versailles. Sa plaidoirie en faveur de la reconnaissance internationale de la déclaration Balfour fut entendue : en 1922, la Société des nations accorda à la Grande-Bretagne le Mandat sur la Palestine, au moyen d'un document qui mentionnait le lien historique entre le peuple juif et la Palestine.

En 1920, Weizmann fut élu président de l'Organisation sioniste mondiale. Il souligna qu'un "Etat ne pouvait pas être créé par décret" ; les sionistes, pensait-il, devaient porter leurs efforts également sur le peuplement du pays et les pouvoirs de la science pour bâtir une "nouvelle société juive". En 1924, Weizmann irrita considérablement les sionistes polonais en proclamant : "Nous ne voulons pas édifier notre Foyer national sur le modèle de Dezika et Neleviki" (quartiers commerciaux juifs de Varsovie) ; il était cependant très admiré, voire adulé, par les masses juives qui voyaient en lui l'éloquent porte-parole de leurs aspirations.

Pendant les deux décennies suivantes, Weizmann réussit à élargir le soutien en faveur du mouvement sioniste et à inclure des non-sionistes dans la collecte de fonds en Occident pour la poursuite du peuplement juif, grâce à la création du Kéren Hayessod, l'instrument financier du mouvement sioniste.

Sa ligne fut par la suite remise en question à la fois par les sionistes américains qui s'interrogeaient sur la nécessité d'un peuplement juif organisé et sur les implications concrètes de la Déclaration Balfour, et plus tard, par le courant révisionniste au sein du sionisme, opposé à sa politique modérée à l'égard de la Grande-Bretagne ; son programme sioniste associant "diplomatie et activités de peuplement" demeura cependant l'approche du courant sioniste général et de l'ensemble de ses institutions.

Poursuivant son travail scientifique, au début des années 1930, Weizmann posa les fondations de l'Institut Daniel Sieff à Rehovot, aujourd'hui rebaptisé Institut scientifique Weizmann. En 1937, Weizmann s'installa à Rehovot, continuant à s'exprimer en faveur de la cause sioniste à travers le monde, tout en étant éclipsé par ceux qui s'opposaient à sa politique modérée et pro-britannique.

Malgré les changements de la politique anglaise après les émeutes arabes de 1921, 1929 et 1936-39, changements qui aboutirent en 1939 à la promulgation du Livre Blanc limitant strictement l'immigration juive et l'acquisition de terres, Weizmann pensait que s'aliéner le soutien britannique constituerait une erreur stratégique et saperait les intérêts sionistes ; il fallait, selon lui, faire changer la politique du Royaume-Uni par la persuasion et non par la confrontation. S'adressant à la Commission Peel en 1937, Weizmann déclara : "Il y a dans cette partie du monde [l'Europe] 6 000 0000 de personnes... pour lesquelles le monde est divisé en des endroits où ils peuvent vivre et en des endroits où ils ne peuvent pas s'installer". Le message était clair. La politique anglaise demeura cependant inchangée et ses implications furent tragiques. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les terribles dimensions de la tragédie qui s'était abattue sur le judaïsme européen étaient patentes ; mais les Britanniques n'étaient toujours pas prêts à admettre les réfugiés juifs en Palestine.

L'adoption par Weizmann du "gradualisme" fut symboliquement illustrée par un incident survenu au Kibboutz Houlda. Arrivant plusieurs heures après l'heure prévue, le dirigeant sioniste expliqua ainsi son retard : "Le wagon sioniste roule lentement". En 1946, à l'âge de 72 ans, Weizmann essuya un vote de défiance lors du congrès sioniste d'après-guerre. Par déférence pour sa personne, le poste de président ne fut pas pourvu. D'autres dirigeants sionistes, avec à leur tête David Ben-Gourion, prêts à la confrontation avec la Grande-Bretagne, assumèrent le rôle principal dans les affaires sionistes.

Weizmann continua néanmoins à jouer un rôle crucial pour lever des obstacles sur la voie de l'indépendance. En 1947, lorsque les Britanniques déposèrent le problème de la Palestine devant les Nations unies, il s'adressa à l'Assemblée générale, appelant les délégués à avoir à l'esprit leur "mission historique" ; ainsi, un intense travail de pressions exercées en coulisses - y compris celui de Weizmann - fut un facteur déterminant dans la décision de l'Assemblée générale d'inclure le Néguev dans le territoire destiné à l'Etat juif en vertu de la résolution de partage de l'ONU. Cette résolution fut adoptée le 29 novembre 1947 par un vote de 33 voix pour, 13 contre et 10 abstentions.

L'Etat d'Israël fut proclamé le 14 mai 1948, la veille de l'expiration du mandat britannique. Sa reconnaissance par les Etats-Unis était due en partie à l'intervention de Weizmann qui, en mars 1948, avait rencontré le président Truman dans des circonstances pénibles et fatidiques. A cette époque, compte tenu des hostilités en cours, Truman envisageait le report du partage. Cédant aux instances de son ancien associé et ami personnel, un juif qui compara sa vénération pour le dirigeant sioniste au respect que Truman lui-même éprouvait pour Andrew Jackson, il accepta de recevoir Weizmann. Peu après la proclamation de l'indépendance d'Israël, les Etats-Unis annoncèrent qu'ils reconnaissait le nouvel Etat.

En février 1949 - un mois après les premières élections générales - la Knesset réunie en session spéciale à Jérusalem élut Chaïm Weizmann premier président de l'Etat d'Israël. Sa désignation fut un acte de reconnaissance envers son exceptionnelle contribution à la naissance de l'Etat d'Israël. Il fut cependant froissé par le caractère limité de sa fonction, essentiellement honorifique.

Chaïm Weizmann mourut en 1952 à Rehovot où il est enterré, près du campus de l'Institut scientifique qui porte son nom

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Theodor Herzl (1860 -1904)

C'est a Bale que j'ai fonde l'etat juif....
peut etre dans cinq ans,surement dans cinquante, tout le monde le realisera....(1907) 

50 ans apres cette phrase les nations unies voteront le partage de la Palestine (29.11.47)

Ce heros du sionisme moderne, a la fois ecrivain, journaliste, sociologue, diplomate, fut un grand homme de coeur et d'action.

La souffrance humaine le deprimait et, pourtant, stimulait son energie. Ne en Hongrie en 1860, il apercut, tres jeune encore, dans les quartiers pauvres de Londres, toute l'indigence cachee sous le luxe de la civilisation. Ses ecrits d'alors : Le printemps dans la misere, et Solon Blud, revent deja de relevement et de delivrance : "...J'entrevois la terre joyeuse de l'avenir, des villes resplendissantes et des jardins exhalant le parfum de l'amour..." - "Les hommes libres et leurs corps droits, les femmes elevant des enfants heureux dans des demeures sans soucis, de grandes oeuvres florissant et prosperant, et la vie developpant avec art son esssence la plus elevee."

Ces premiers ecrits d'Herzl sont proches de ses essais d'etudiant, quand il publiait a Vienne les Causeries frivoles et Le voyage en Espagne, de syle alerte et deja saisissant. Son emotion, grandissant a la vue du monde chaotique et des injustices humaines, fortifie sa plume acerbe et revoltee. Les feuilletons parus a Londres, et qui ne semblent d'abord que de simples articles de presse, formeront un bel ensemble philosophique, reflets, au jour le jour, de l'humanite agitee, trompeuse, trompee.

 Herzl etait a Paris le correspondant du journal viennois : La Neue frei Presse. Il etait tres estime comme critique, a l'aube d'une existence au-devant de laquelle tous les succes accouraient, lorsque l'affaire Dreyfus eclata. Le grand polemiste fut douloureusement frappe de voir l'antisemitisme s'insinuer dans une nation genereuse comme la France, dont l'esprit l'avait conquis. Il ne connaissait guere le judaisme; il se pencha sur l'histoire juive, cette admirable lecon d'energie et d'amour. Et il concut l'espoir de creer, pour ses freres du monde entier, une nation ou ils puissent epanouir leurs aspirations et leurs capacites.

C'est alors qu'en une inspiration fievreuse et fremissante, il ecrivit a Paris son Etat juif. Il n'avait lu ni Hess ni Pinsker, mais avec la force du genie, il leve l'etendard du sionisme. Dans ce livre, Herzl pose la question du judaisme national comme une question mondiale, devant interesser toutes ces puissances : "Il faudrait aux Juifs un Etat, dans un pays dont ils auraient la souverainete. Il suffirait aux nations d'accorder aux masses juives malheureuses, un petit coin de terre, que le judausme aurait la charge d'organiser et de faire prosperer."

Herzl se heurte, en occident, a une incomprehension farouche. En France, en Angleterre, Autriche, on le traite de reveur et d'utopiste dangereux. Il obtient a grand-peine une entrevue avec le baron de Hirsch, mais ne parvient pas a convaincre ce genereux philanthrope de l'utilite de ses projets. Cependant, deux ames enthousiastes vibrent au reve Herzlien, et ces deux amities profondes seront pour le grand pionnier un reconfort : c'est, a Paris, le docteur Max Nordau, medecin et philosophe repute dans le monde entier pour ses courageuses critiques litteraires; c'est a Londres, le merveilleux poete Israel Zangwill, lyrique peintre des ghettos et des grandeurs juives, dont la vie entiere est aussi un apostolat.

 Herzl donne, a Londres, une grande conference, organisee par son ami Zangwill, sans reussir a faire prendre au serieux son projet. Cependant l'Etat juif, paru en 1896, enthousiasme de milliers de Juifs de l'Europe orientale, dont plusieurs acclament Herzl comme un Messie. Il se sent plus que jamais le porte-parole du peuple. Il decide de fonder un hebdomadaire sioniste, soutenu par ses propres moyens; car Herzl, qui possedait une assez belle fortune, la sacrifia entierement a son ideal.

Herzl prepare le premier Congres sioniste de 1897, que l'on devait appeler "le Congres-messie". La, deux cents delegues, reunis a Bale, definissent le sionisme : "le sionisme a pour but de creer, pour le peuple juif en Palestine, un foyer garanti par le droit public." Herzl s'attire la confiance passionnee de l'Assemblee, qui compte de brillants intellectuels.

Rabbi Mohilver adresse au congres une lettre dans laquelle il developpe la mission d'Israel et les promesses messianiques. Des lors, Herzl augmente sans arret son activite, et les obstacles nouveaux appellent en lui des energies nouvelles. Il fonde l'Organisation sioniste, la banque Sioniste et le Fonds de Rachat de la Terre (Keren Kayemeth Leyisrael).

Chaque annee, un nouveau congres assemble les militants. Herzl a obtenu l'approbation enthousiaste du grand-duc Frederic de Bade. Celui-ci lui a procure des audiences de l'empereur d'Allemagne Guillaume II, et Herzl dine, en 1901, a a Constantinople, a la table du sultan Abdul-Hamid, qui le compare au roi Salomon et le recommande a son grand-vizir.

Un charme magnetique personnel intense, la haute conviction de sa mission necessaire, acquerait au heros sioniste d'ardentes sympathies. Mais il s'usait en efforts trop frequents devant la resistance des interties humaines. En 1902 il publia un roman d'anticipation sur la vie en Palestine, Terre ancienne-Terre nouvelle (Alneuland). Le titre de ce roman fut traduit en hebreu par Tel Aviv, et c'est ce qui donna son nom a la ville nouvelle.

Quand, en 1903, les persecutions redoublerent en Russie, Herzl traversa l'Europe une fois de plus. Il alla trouver personnellement le ministre du tsar pour lui parler du sionisme.

 Au sixieme congres de 1903, Herzl revela une offre du ministre anglais des Colonies : celui-ci proposait de conceder aux sionistes un territoire en Ouganda, leur assurant, par charte, une complete independance. Ce refuge provisoire, si utile, n'empecherait pas de poursuivre l'action en faveur de la Palestine.

Le congres comptait cinq cents delegues et, parmi eux, pres de deux cents delegues russes, qui refuserent cette proposition et quitterent meme l'assemblee en pleine session. Ils adresserent a Herzl un ultimatum pour exiger l'abandon de cette idee. Cette revolte fut une nouvelle cause de fatigue pour le vaillant champion. Malgre la maladie de coeur qui l'accablait, il travailla avec acharnement, et organisa une reunion du Comite d'action sioniste a Vienne, en 1904. Il avait renonce a l'Ouganda et repris ses negociations avec le gouvernement turc.

Herzl disparut prematurement en juillet 1904, n'ayant pas cesse de servir une des aspirations millenaires d'Israel, qu'il avait puissamment enracinee, par son labeur geant, son courage et son devouement.

 

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YITZHAK RABIN 1922-1995

 
Photo prise quelques minutes avant l'assassinat.

 Premier Premier ministre(1974-1977, 1992-1995) israélien ne en Israel  et lauréat du prix Nobel de la paix.
 Rabin est assassiné en 1995 à un rassemblement de paix à Tel Aviv parce qu'il avait indiqué sa bonne volonté de céder les territoires occupés dans l'intérêt de la paix avec des nations arabes voisines. Rabin avait mené des efforts de négocier des règlements de paix entre l'Israel et les Arabes voisins. Ne à Jérusalem(1922), en Palestine-controlee par les Britanniques (maintenant Israel), Rabin etudie au lycée agricole de Kadoorie dont il a reçu un diplôme avec des honneurs. Consacré à servir son pays, Rabin rejoint les troupes Palmach (les troupes de chocs), l'unité de commandos de la Haganah, peu de temps après sa formation en 1941.Pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945), le Palmach se battera avec le Royaume-Uni pour combattre l'avance des Allemands et de leurs alliés dans le Moyen-Orient. Rabin est nommé capitaine  en 1943 et commandant en 1944. 

Après la deuxième guerre mondiale, l'alliance entre les juifs de la Palestine et les Anglais se détériore quand les Anglais limitent l'immigration juive en Palestine pour ne pas irriter les pays Arabes environnants. Quand les Anglais essayent d'expulser quelques juifs qui ont  immigre là sans  procédures standards d'immigration, Rabin  participe à un certain nombre de raids avec le Palmach pour libérer ces immigrés illégaux des camps de détention britanniques. Rabin est arrêté par les Anglais en 1946, avec beaucoup d'autres juifs, mais est libéré six mois plus tard.
 Pendant la première guerre Israelo-Arabe- également connue sous le nom de guerre dl'indépendance en 1948, Rabin  commande une brigade de Palmach. Il  combat pour briser le siège arabe de Jérusalem et  réussi à liberer la route de Jérusalem à Tel Aviv.
Rabin est de membre de la délégation israélienne aux négociations d'armistice en 1949 (Rhodes).

Fin  1948 le Palmach a été absorbé dans les nouvelles forces israéliennes de la défense (ZAHAL), les forces armées de l'état de l'Israel. Dans les années 50 et les années 60, Rabin monte rapidement en grades, servant de commandant de la region nord, et jusque chef d'etat major.En tant que chef d'etat-major de 1964 à 1967, Rabin est le principal conseiller militaire du premier ministre Levi Eshkol. Il  mene l'armée israélienne à sa victoire eclatante dans la guerre des six jours en 1967, où Israel capture la bande de Gaza, la péninsule de Sinai , Jérusalem Est et la rive occidentale du Jourdain, et le plateau du Golan .
 Rabin devient un héros en Israel.

Rabin se retire de l'armée en janvier 1968 pour devenir ambassadeur d'Israel aux Etats-Unis. Pendant ses cinq années de fonction, Rabin améliore considérablement  les relations Israelo-Americaines dans les sphères militaires et politiques, et les Etats-Unis se substituent la France en tant que fournisseur d'armes d'Israel. Rabin revient en l'Israel en 1973 et est élu à la Knesset, le parlement israélien, en décembre en tant que membre du parti travailliste. Il  servira dans le cabinet du premier ministre Golda Meir jusqu'à ce qu'elle se retire en 1974 après qu'elle ait été critiquée pour manque de préparation d'Israel   pendant la guerre de kippour de 1973. Cette guerre était une attaque de surprise sur Israel lancé de tous les côtés par la Syrie et l'Egypte, avec l'aide de Jordanie et d'Irak.

Plus tard la meme année,Rabin devient premier ministre. Pendant son mandat de trois ans,  Rabin retabli le sentiment de sécurité en Israel. Il signe un accord de paix d'intérim avec l'Egypte (Sinai II) en 1975 qui prevoit  le retrait des troupes égyptiennes et israéliennes sur le front du désert du Sinai. Il est aussi l'architecte une operation anti-terroriste fortement réussie en juillet 1976, ou les commandos israéliens  libérent plus de 100 passagers d'un avion (airbus d'air france), la plupart d'entre eux Israéliens, qui étaient tenus en otages par des pirates de l'air a Entebbe, Ouganda.
 Rabin réussi moins  en en ce qui concerne l'économie israélienne, à mesure que l'inflation augmente les syndicats mettent en scène des grèves. Il est forcé de quitter de son poste de premier ministre juste avant les élections de mai 1977 quand on devoile que son épouse avait toujours un compte bancaire aux États-Unis après qu'il ait quitte son poste d'ambassadeur ; un telle chose était d'apres la loi israélienne, illégale. Bien que Rabin ne soit plus le premier ministre et ne dirige plus les réunions  du parti travailliste, il  reste impliqué dans les affaires du parti.

Le parti  travailliste est vaincu aux élections 1977 par le bloc rival du Likud. Rabin continue a être un membre actif du parti . De 1984 à 1990, Rabin sera ministre de la défense dans deux gouvernements nationaux successifs d'unité nationale. Le parti travailliste et le Likud avaient joint leur forces parce que ni l'un ni l'autre ne pouvait gagner la commande du Parlement israélien. En 1985  Rabin  contrôle avec succès le retrait des forces israéliennes de la majeure partie du Liban, où Israel était  impliqué dans une guerre controversée de guérillera dans les efforts de protéger le nord de son territoire contre les attaques de terroristes. Il a sera moins couronné de succès pendant l'intifada palestinienne (soulèvement). L'intifada, qui a éclaté en 1987, était une série de protestations contre le controle israélien des territoires et la bande de Gaza. Néanmoins, l'intifada a convaincu Rabin que l'occupation continue de ces terres n'avait plus d'interet a long terme.

En Rabin 1992 mene le parti travailliste à la victoire contre Likud aux élections . Il  établi un gouvernement de coalition dans lequel il est premier ministre, et  ministre de la défense. A ces postes, Rabin a frayé un chemin pour atteindre un règlement de paix avec les Palestiniens et  signe des accords avec le leader de l'organisation de libération de la Palestine (OLP), de Yaser Arafat, en septembre 1993, mai 1994, et septembre 1995. Ces accords ont préparé le terrain pour l'autonomie palestinienne dans la rive occidentale et la bande de Gaza et placé l'étape pour la discussion des issues telles que les frontieres et de la ville de Jérusalem. Rabin, Arafat, et Shimon Peres, le ministre des affaires étrangères israélien, sont recompenses du prix  Nobel de la paix en décembre 1994 pour leur travail sur le règlement de paix. En octobre 1994 Rabin a également signé un traité de paix avec la Jordanie qui  régle les conflits de longue date sur des droits de terre et d'eau, et la coopération mise en place dans les zones comprenant le commerce et le tourisme. Les relations entre l'Israel et la Jordanie se sont améliorées à la suite du traité. Rabin lance également des négociations de paix avec la Syrie, bien qu'au moment de son assassinat peu progrès ait été réalisés.

Rabin cherche également à améliorer les rapports de l'Israel avec les nations  non-Arabes. Il  affirme que les Israéliens ne devraient plus ne se sentir en tant que " peuple qui est demeuré à part. " Au lieu de cela, il  pousse a un rapport normal entre Israel et le reste du monde. Il oeuvre également  pour améliorer des liens avec la Russie après que l'union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) se soit effondrée.
Une minorité d'Israéliens ne supporte pas les efforts de Rabin de faire la paix. Ils s'opposent à sa décision d'arrêter la construction de nouvelles colonies juives dans les territoires et sa volonté de retourner aux Palestiniens des territoires occupés. L'opposition est motivée par des soucis religieux et de sécurité. Parmi ceux qui se sont opposés Rabin était l'homme qui l'a assassiné, un étudiant en droit de l'université de Bar-Ilan. Yigal Amir. Amir considére que son devoir religieux  est de détruire Rabin afin d'arrêter le processus de paix et empêcher le retour de la Judee et de la Samarie bibliques (la rive occidentale) aux Arabes. La plupart des Israéliens, cependant,pleurent  la mort  de Rabin. Les centaines de milliers d'Israéliens et un grand nombre de leaders du monde comprenant le Président Bill Clinton des États-Unis étaient présentes à son enterrement, montrant leur support pour Rabin et la politiques de paix.

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Moshe Dayan (1915-1981)

 

L'oeil de Zahal...

Peut etre plus que n'importe quel autre general israelien, Dayan a symbolise la determination d'israel a survivre. Sur le devant de la scene de presque toutes les guerres d'Israel.

Dayan est ne en 1915 (20 mai) dans le premier kibbutz fonde en Israel (Degania alef') sur les rives du lac de tiberiade. A l'age de 14 ans il rejoint les troupes de la Haganah (ce qui deviendra Zahal plus tard) qui defendait les villages juifs des attaques arabes. Plus tard il suivra un entrainement anti-guerrilla dans les forces britaniques.

Lorsque la Haganah sera declaree "hors la loi" par les anglais en 1939 Dayan sera arrete, libere en 1941, il servira les forces alliees dans leur combat  pour la liberation du Liban et de la Syrie du gouvernement de Vichy .C'est pendant ces operations qu'il perdra son oeil gauche.(Un eclat d'obus travesera ses jumelles alors qu'il etait en reconaissance sur le terrain). Le bandeau qu'il porte sur l'oeil deviendra un symbole. 

Pendant la guerre d'independance (1948) Dayan commande sur le front de Jerusalem. Il participera activement aux accords de cesser le feu a Rhodes (1949). En 1953 il sera nomme chef d'etat major et en tant que tel il commandera la campagne du Sinai en 1956.
En 1958 il quitte l'armee. Il est elu a la Knesset en 1959 et sera ministre de l'agriculture sous le gouvernement de Ben-Gourion.
En octobre 1964 il demissionne de son poste mais reviendra un an plus tard dans le cadre d'un nouveau parti politique (Rafi)
La situation se degradant avec l'Egypte, il est nomme ministre de la defense, a la veille de la guerre des six jours en 1967. Et la il montrera toutes ces capacites.
Apres avoir mene avec succes la guerre des six jours, il menera une politique de gouvernement liberal en ouvrant les frontieres entre les territoires annexes et les pays arabes.
Il sera tres fortement critique apres la guerre de kippour par les commissions d'enquetes qui le tiendront parmi les responables de la non preparation a cette guerre. Il demissionera en 1974.
En 1977 il est nomme ministre des affaires etrangeres sous le gouvernement de Begin. Il sera un des architectes du traite de paix avec l'Egypte signe en 1979.
Des desaccords avec Begin au sujets des territoires le conduiront a demissioner de nouveau. 

Il meurt en 1981 (16 octobre) et est enterre dans son moshav (Nahalal).

Pour de nombreux Israeliens il reste le plus grand general et homme politique du pays.

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Golda Meir 1898-1978 


Golda Mabovitch nait a Kiev en mai 1898, dans la famille d'un pauvre charpentier. En 1906, la mere et les trois filles rejoignent le pere a Milwaukee aux Etats Unis. La mere de Golda ouvre une epicerie, tandis que son pere travaille comme ouvrier dans les chemins de fer. A l'age de dix ans, Golda organise sa premiere campagne, dont le but consiste a procurer des livres de classe aux enfants defavorises. En 1912 elle rejoint sa soeur a Denver (Colorado) pour pouvoir poursuivre ses etudes, malgre l'opposition de ses parents, et cinq ans plus tard elle epouse Morris Meyerson, un musicien.

En 1921 Golda part avec son mari pour la Palestine. Entre temps, elle a frequente les differents partis socialistes sionistes Poalei Sion (les Ouvriers de Sion). Elle s'installe au kibboutz Mekhavia, mais doit le quitter en raison de l'etat de sante de son mari. Elle s'installe a Tel Aviv, puis a Jerusalem en 1923, ou naissent ses deux enfants, Menahem et Sara. En 1928, Golda revient a la vie publique et accepte le poste de Secretaire des Moetzeth Poaloth, le Conseil ouvrier feminin. Elle devient l'un des membres fondateurs du parti Mapaן, et se lance dans la carriere politique. En 1933 elle est envoyee en mission aux Etats-Unis pour organiser le Mouvement des femmes pionnieres socialistes.

Entre 1934 et 1946, Golda est elue au Comite central de la Histadrouth (la Centrale syndicale) et assume la charge de divers postes dont celui des assurances medicales. Elle est active, non seulement dans les affaires interieures, mais prend part a la defense des droits des Juifs a s'etablir en Palestine. Lorsque les dirigeants politiques juifs sont mis sous les verrous par les Britanniques, elle remplace Moshe Sharret au poste de Chef du Departement politique de l'Agence Juive. Elle negocie avec la puissance mandataire la relaxe des familles juives internees a Chypre. Elle soutient et fait soutenir les propositions de David Ben Gourion au Congres Sioniste de 1946.

En 1947, elle rencontre le roi Abdallah de Jordanie qui promet de ne pas se joindre a l'attaque prevue par l'ensemble des autres pays arabes (promesse qu'il ne tiendra pas). Apres le vote sur le partage de la Palestine, elle participe activement a la defense de Jerusalem, risquant plusieurs fois sa vie. Elle essaie de nouveau de persuader le souverain jordanien et se rend a Amman, en costume arabe, accompagnee d'un seul garde.

En 1948, apres les elections a la premiere Knesseth, Golda des Affaires etrangeres en 1956 et joue un role vital dans les suites diplomatiques de la campagne du Sinai. Elle demissionne de son poste en 1965, mais le Mapai lui demande de devenir secretaire generale du Parti. Elle exerce une autorite morale enorme, et sert de guide au Parti, au milieu des remous et des menaces de scission. En 1968, agee de 70 ans, elle annonce qu'elle prend sa retraite; pourtant, moins d'un an plus tard, elle est sollicitee par le Mapai.

En 1969, Golda Meir presente son gouvernement au Parlement. Entre 1969 et 1974, sous son Cabinet, le pays connait un developpement economique sans precedent. Golda s'interesse surtout au probleme du judaisme sovietique. Elle est premier ministre au moment de la guerre de Kippour, et elle declarera : "Je ne serai jamais ce que j'etais avant la guerre de Kippour". Malgre les difficultes, elle mene son parti a la victoire pour la huitieme Knesseth.

Golda decide de demissionner en 1974; sa decision est sans appel (elle est remplacee par Itzhak Rabin). Entre temps, elle avait signe les premiers accords de desengagement dans le Sinai. Entre 1974 et 1978 elle participe a diverses manifestations mais se tient decidement a l'ecart de la vie publique. Lors de la visite historique du President Sadate a Jerusalem, celui-ci insiste pour rendre visite a la "vieille dame". En decembre 1978, apres des annees de maladie, Golda Meir, qui souffrait d'une forme de cancer du sang, s'eteint a l'hפpital Hadassa de Jerusalem.

 
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Menachem Begin  (1913 - 1992)


 

Il nait a Brisk (Lituanie) en aout 1913 (le "Shabath Nahamou); Son pere est secretaire general de la communaute juive de la ville. Il etudie a l'ecole du Mizrahi et au lycee polonais, et termine en 1935 sa maitrise en Droit a l'Universite de Varsovie.

A l'age de 16 ans il rejoint le mouvement de jeunesse du Betar, et en 1936, il part pour la Tchecoslovaquie, oש il siege comme commissaire du Betar. A son retour en Pologne, il es arrete lors d'une manifestation devant l'ambassade britannique a Varsovie. Il epouse Aliza en 1939, et cette meme annee, Zeev Jabotinsky le nomme commissaire du Betar en Pologne. C'est lui qui organise l'alya illegale vers la Palestine.

Lorsqu'eclate la seconde guerre mondiale, Begin s'enfuit a Vilna et continue d'y organiser le mouvement. Fin 1940, il est arrete par la police secrטte sovietique, et condamne a huit ans de prison pour activites sionistes. Apres sa liberation anticipee, a la suite d'un accord entre la Russie et la Pologne, et il s'engage dans l'armee polonaise, et c'est dans cet uniforme qu'il arrive en Palestine.

 En 1943 il est nomme commandant du Etzel, et debut 1944, il declare la revolte contre le pouvoir mandataire britannique. Sa tete est mise a prix par les Anglais, mais il parvient a se cacher sous de faux noms.

Begin se refugie a Tel Aviv, deguise en juif ultra-orthodoxe, et continue ainsi a diriger les operations de sabotage contre les institutions britanniques, par exemple le bombardement de l'aile droite de l'Hפtel King David a Jerusalem (qui abritait le secretariat general du haut-commissariat britannique) en juillet 1946. Le Etzel procede aussi a des enlטvements  d'officiers anglais, a la pendaison de deux sergents, a l'attaque de la prison de Saint Jean d'Acre.

C'est a la fin du mandat britannique que la voix de Begin se fait entendre pour la premiere fois a la Radio de la Resistance du Etzel. Ce mouvement desire mener la guerre de facon autonome, et pour cela, il fait venir une cargaison d'armes, en provenance de Tchecoslovaquie, sur le cargo "Altalena". Le bateau sera coule sur l'ordre de Ben Gourion, premier ministre d'Israel. A la suite de cela, le Etzel se dissout, et ses membres rejoignent Tsahal.

En 1948, Begin cree le Parti Herouth, et il est elu depute a la Knesseth (dont il restera membre jusqu'en 1983). En 1952, il organise devant le Parlement une manifestation de masse contre les reparations allemandes, ce qui lui vaut d'etre mis a l'ecart de la Knesseth pendant trois mois.

Sa position de chef de l'opposition se renforce apres la creation du bloc Herouth-Liberaux en 1965, et du Likoud en 1973. C'est a cette periode qu'il revele des dons d'orateur puissant, capable de subjuguer les foules en periode electorale.

A la veille de la guerre des six jours, le 5 juin 1967, Begin rejoint le gouvernement d'union nationale, comme ministre sans portefeuille. Il occupera ce poste jusqu'en 1970, sous les gouvernements de Levi Eshkol et Golda Meir.

Aprטs avoir passe 29 ans a la tete de l'opposition, Menahem Begin remporte les elections de 1977 et forme pour la premiere fois son gouvernement (on parle de "renversement" politique).

 Il est premier ministre lorsqu'il invite officiellement Anouar el-Sadate, le president egyptien, a se rendre a Jerusalem. Celui-ci releve le defi, et a la suite de sa visite historique, un processus de paix est entame avec l'Egypte, qui mטnera a la signature d'un traite de paix le 26 mars 1979. Aux termes de ce traite, Israel accepte de restituer a l'Egypte la peninsule du Sinai, et d'attribuer un statut autonome aux Arabes vivant dans les territoires administres depuis la guerre des six jours. Les efforts de Begin et de Sadate seront recompenses par le Prix Nobel de la Paix, le 10 decembre 1978.

En aout 1981, Begin prend la decision de faire bombarder la centrale nucleaire irakienne Osirak. L'importance de cette action ne sera comprise que dix ans plus tard, lors de la guerre du Golfe.

Le 5 aout 1981, Menahem Begin est reelu a la tete du gouvernement. En juin 1982, l'operation "Paix pour la Galilee" (la guerre du Liban) est lancee sur la frontiere nord du pays, pour repondre aux attaques des commandos de L'O.L.P. cantonnes au Liban.

La tension permanente causee par la guerre, la desolation devant les pertes en vie humaine, les dissensions politiques et la mort d'Aliza, son epouse, portent atteinte a la sante de Begin, qui, victime d'un etat depressif, demissionne et se retire definitivement de la vie politique le 15 septembre 1983. Il meurt le 9 mars 1992.

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Revised: 02-02-01 .